Bataille à la Mairie de Port-Gentil, le Président de l’UDG tranche dans le vif.
Suspense et incompréhensions autour de l’installation contestée du maire.
D epuis plusieurs jours, la situation à Port-Gentil tourne en rond, semant confusion et colère au sein des citoyens et des membres du parti présidentiel UDB (Union des Bâtisseurs). L’élection municipale remportée par l’UDB semblait s’achever logiquement avec l’installation de Pascal Houangni Ambourouet comme maire. Pourtant, la cérémonie prévue a été annulée in extremis par le ministère de l’Intérieur, sans aucune explication officielle.
Cette annulation intervient après une contestation inattendue de Jean-Philippe Douckaga, lui-même membre du conseil municipal, qui une semaine après avoir voté à main levée lors de l’élection, dénonce la conformité du scrutin. Ce comportement tardif laisse perplexe. La contestation arrive au moment où les résultats ne lui seraient plus favorables, jetant le doute sur la sincérité de ses motivations. Un manœuvre politique davantage que juridique, aux yeux de nombreux observateurs.
L’épineuse question est aujourd’hui : pourquoi relancer un vote déjà validé ? Après avoir confirmé la position jusque-là claire de l’UDB, qui par une lettre officielle signée par le secrétaire général Mays Mouissi, a investi à nouveau les mêmes candidats dont l’élection a été annulée par la justice gabonaise, cette décision manifestement provoque incompréhension et frustration au sein de certains militants, qui peinent à saisir l’intérêt de cette réaffirmation.
Dans les quartiers de Port-Gentil, notamment au sein de la communauté Ngwèmyènè, les murmures s’amplifient. On parle de pressions exercées dans l’ombre, de stratégies d’appareil, et d’une volonté possible d’imposer un résultat différent de celui exprimé par les urnes. L’affaire Dibandze reste dans les mémoires comme un précédent où des tensions similaires avaient fragilisé la crédibilité des acteurs politiques locaux.
Face à ces rebondissements, la population réclame transparence et clarté. Les citoyens et militants exigent des réponses précises : qui tire les ficelles ? Quels intérêts se cachent réellement derrière cette incurie administrative et partisane ? Le vote de vendredi devra impérativement dissiper ces doutes, sous peine d’entacher durablement la confiance dans les institutions et dans le parti au pouvoir.
En définitive, la crise actuelle à Port-Gentil illustre une fracture profonde entre les ambitions de certains cadres politiques et les attentes d’une communauté qui veut voir respectée la démocratie locale dans son expression la plus élémentaire : un scrutin clair, loyal et définitif. Le peuple regarde, avec vigilance. Cette fois, il ne se laissera pas berner par les faux-semblants.
