U ne nouvelle fois, le football gabonais est entaché par un scandale financier majeur, cette fois autour de la signature opaque d’un contrat entre l’Office national de développement du sport et un équipementier obscur, Gaboma. Cette affaire n’est pas un incident isolé mais s’inscrit dans un schéma récurrent de gestion douteuse et de dérives dans notre football.

Depuis le 30 août 2023, date qui symbolisait un regain d’espoir et de patriotisme dans le sport national, ces pratiques répétées démontrent le manque criant d’éthique au sein de certains dirigeants, où l’intérêt personnel prime sur celui du pays. La Fegafoot, instance supposée garante de la rigueur et de la transparence, apparaît aujourd’hui défaillante. Elle semble impuissante, voire complice, face à des manœuvres qui bafouent les règles élémentaires de gouvernance et qui exposent notre football à la sanction de la Confédération africaine de football.

Les fautes sont claires : non-respect des procédures, choix d’un équipementier sans notoriété ni crédibilité, absence de contrôle rigoureux des fonds publics. Ces négligences alimentent la méfiance des Gabonais et jettent une ombre lourde sur l’image internationale du pays. Il est incompréhensible, en pleine Ve République, que les recommandations officielles et les normes établies soient ainsi contournées.

Le président de la République doit tirer la sonnette d’alarme. Sans une révolution éthique dans la gestion de la Fédération gabonaise de football, la crédibilité du sport national, reflet de notre nation, continuera à pâtir. Il est temps d’exiger transparence, responsabilité et un contrôle serré des acteurs impliqués. Faute de quoi, la cupidité et l’amateurisme continueront à compromettre l’avenir du football gabonais et, au-delà, la confiance générale envers nos institutions. La question à charge dans l'intervention de la fegafoot est de savoir comment peut-on acheter des équipement avec un nouvel équipementier ou signer avec un nouvel équipementier sans appel d’offre ?? Ça veut dire que le gré à gré dénoncé par la CAF, cette fois-ci est soutenu par le président de la FEGAFOOT qui dit lui même déclare avoir déjà un nouvel équipementier…! À quel moment l’appel d’offre a eu lieu tel que recommandé par le cahier de charges de la CAF?? Une réforme profonde est impérative et urgente.