Pascal Ogowé Sillon appel au respect de la présomption d’innocence
Le Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, placé en résidence surveillée pour des soupçon de détournement de près de 10 milliards de FCFA s’exprimé sur via un message sur son réseau social pour annoncer de futures révélations à ce sujet.
L e ministre gabonais du Tourisme et de l’Artisanat, Pascal Ogowé Sillon, est officiellement placé en résidence surveillée dans le cadre d’une enquête pour un détournement présumé de fonds publics estimé à environ 9,7 milliards de FCFA. Cette affaire éclaire une fois de plus les failles majeures de la gouvernance au Gabon, particulièrement dans la gestion des ressources allouées à un secteur-clé.
Selon des sources proches de l’enquête, les irrégularités concernent la gestion opaque d’importantes enveloppes financières destinées à la revitalisation touristique, pourtant présentée comme une priorité stratégique par les autorités gabonaises. Le bloc financier concerné se ventile ainsi : 2 milliards de FCFA affectés à la construction de lodges touristiques, 2 milliards provenant de contributions dans le cadre de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), environ 3 milliards issus des dividendes de l’hôtel Okoumé Palace (Radisson Blu), et des recettes supplémentaires générées par les hôtels Onomo placés sous contrôle étatique.
Ce mélange de fonds publics, parapublics et privés souligne des manquements graves dans la transparence et le contrôle financier. L’opacité dans la gestion des dividendes et recettes hôtelières, supposées être utilisées pour dynamiser le secteur, révèle un mode opératoire qui suscite de vives inquiétudes quant à la gouvernance et la reddition de comptes.
Pascal Ogowé Sillon a invité la population à garder son calme via ses réseaux sociaux, affirmant que toute la lumière sera faite sur ce dossier et que son honneur sera rétabli. Toutefois, cette affaire est emblématique d’une mal-gouvernance chronique où la promesse d’un développement économique à travers le tourisme se heurte à des pratiques corrompues, affaiblissant la confiance dans les institutions publiques.
Cette affaire devrait servir de signal d’alarme pour renforcer les mécanismes de contrôle et d’audit dans la gestion des fonds publics. Sans cela, le développement des secteurs stratégiques, vitaux pour la diversification économique du Gabon, restera compromis par des pratiques opaques et des détournements récurrents.
