Coup d’état à Madagascar
Un miroir de la quête africaine de souveraineté
L e 12 octobre 2025, un coup d’État militaire a secoué Madagascar, où le Colonel Michael Randrianirina s'est autoproclamé président de la « refondation de la République ». Cet événement survient dans un contexte de protestations massives contre la pauvreté, les coupures d’électricité et la corruption. L'ancien président, Andry Rajoelina, a fui le pays.
Cette nouvelle rupture politique est observée attentivement par le continent africain, soulevant des questions essentielles sur sa capacité à définir un modèle de gouvernance propre. Le coup d'État illustre une crise symptomatique du modèle postcolonial, où, malgré ses richesses, Madagascar reste prisonnier d’une économie d’exportation et d’un système politique fragile, exacerbant le divorce entre le pouvoir et le peuple, comme lors des crises précédentes (1972, 2002, 2009). Cette doctrine enseigne que la gouvernance n’est légitime que si elle s’enracine dans la conscience spirituelle, la justice et la responsabilité sacrée devant Dieu et les ancêtres.
Enjeux géopolitiques et réactions internationals. La position stratégique de Madagascar dans l'océan Indien attire les convoitises. La France craint une perte d'influence, tandis que la Chine et l'Inde y voient une opportunité d’accroître leur présence économique et militaire. Les États-Unis surveillent l'impact sur la stabilité de la zone indo-pacifique. Bien que l'Union africaine ait rapidement suspendu Madagascar, l'événement relance le débat sur la nécessité d'examiner les causes profondes des soulèvements militaires—souvent la frustration sociale, la corruption, et l’épuisement des modèles importés—plutôt que de condamner mécaniquement les ruptures.
Trois trajectoires possibles L'avenir de Madagascar dépendra de la capacité du colonel Randrianirina à répondre aux attentes populaires. Trois scénarios sont envisagés: Le meilleur cas : Une transition maîtrisée, menant au rétablissement d'un gouvernement civil, à la rédaction d’une nouvelle constitution, et à des élections libres, ouvrant la voie à une refondation institutionnelle et économique. Le scénario intermédiaire : Une transition lente et prudente, avec des réformes symboliques et un dialogue fragile, maintenant une stabilité précaire. Le pire scénario : Une dérive autoritaire, avec des promesses non tenues, la répression des opposants, l’isolement diplomatique et des sanctions extérieures, plongeant l'île dans une nouvelle période d’instabilité et de pauvreté.
Le cas malgache, tout comme d'autres en Afrique, reflète une génération qui refuse la soumission et cherche une modernité véritablement africaine. La solution durable résidera dans une renaissance morale portée par: équilibre, justice et unité spirituelle.
