Le fléau des grossesses précoces des adolescentes persiste
Grossesses précoces en milieu scolaire au Gabon : un fléau qui sacrifie l’avenir des filles
L es grossesses précoces chez les adolescentes gabonaises restent élevées et constituent un obstacle majeur à la scolarisation et à la santé des jeunes filles. Malgré des actions ponctuelles menées par le gouvernement et des partenaires (UNFPA, UNICEF), le phénomène persiste, alimenté par un manque d’éducation sexuelle complète, la violence sexuelle et des lacunes dans la prise en charge scolaire des filles enceintes. Ce texte rassemble les principaux chiffres connus et les mesures engagées pour freiner la tendance.
Les statistiques rendent compte de l’ampleur du problème : environ 28 % des filles âgées de 15 à 19 ans ont déjà commencé leur vie féconde (23 % ont déjà eu au moins un enfant et 5 % étaient enceintes au moment de l’enquête). Par ailleurs, une part non négligeable des jeunes filles a eu son premier rapport sexuel très tôt : 16,8 % avant l’âge de 15 ans, 21,9 % à 15 ans et 68 % à 18 ans selon des études nationales et rapports d’agences partenaires. Le taux de fécondité adolescente reste élevé (de l’ordre de 90–115 naissances pour 1 000 filles selon les sources et périodes examinées). Ces chiffres traduisent non seulement des pratiques sexuelles précoces mais aussi des insuffisances en matière d’accès à la contraception, de prévention des violences sexuelles et d’information adaptée.
Face à ce constat, l’État gabonais et ses partenaires ont multiplié projets et actions ciblées. Parmi les réponses répertoriées : le déploiement de l’éducation sexuelle complète (ESC) dans les établissements scolaires, des campagnes de sensibilisation conduites par le ministère de l’Éducation en partenariat avec l’UNICEF et l’UNFPA, et des projets régionaux visant à réduire le taux de grossesses précoces (par exemple un protocole projeté pour réduire de 20 % les grossesses précoces dans certaines provinces). Les acteurs sanitaires et éducatifs ont aussi développé des dispositifs d’accompagnement — services psychopédagogiques, prise en charge médicale et conseils — destinés aux filles-mères pour faciliter leur maintien dans le système éducatif. Toutefois, la mise en œuvre reste inégale selon les provinces et les établissements, et des campagnes ponctuelles peinent à convertir la volonté en résultats durables.
Face à ce constat, l’État gabonais et ses partenaires ont multiplié projets et actions ciblées. Parmi les réponses répertoriées : le déploiement de l’éducation sexuelle complète (ESC) dans les établissements scolaires, des campagnes de sensibilisation conduites par le ministère de l’Éducation en partenariat avec l’UNICEF et l’UNFPA, et des projets régionaux visant à réduire le taux de grossesses précoces (par exemple un protocole projeté pour réduire de 20 % les grossesses précoces dans certaines provinces). Les acteurs sanitaires et éducatifs ont aussi développé des dispositifs d’accompagnement — services psychopédagogiques, prise en charge médicale et conseils — destinés aux filles-mères pour faciliter leur maintien dans le système éducatif. Toutefois, la mise en œuvre reste inégale selon les provinces et les établissements, et des campagnes ponctuelles peinent à convertir la volonté en résultats durables.
