Un député de l’UDB dit non à taxe forfaire d’habitation
L’Honorable Fiacre Mpako Ngoma de l’UDB prend position contre la TFH, un acte de courage qui force le respect ou un fait d’indiscipline qui pourrait fracturer le parti au pour pouvoir ?
L ibreville, 14 décembre 2025, dans une déclaration retentissante adressée au Secrétaire Général de l'Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), l'Honorable Fiacre Mpako Ngoma, élu au 2ème siège de la Zadié à Mékambo, a publiquement rappelé les limites de la discipline partisane face aux principes constitutionnels et à la loyauté envers le fondateur du parti. Cette prise de position, ferme et argumentée, met en lumière un courage politique rare dans les cercles du pouvoir gabonais, où la voix des élus est souvent attendue en parfaite harmonie avec la direction.
Citant l'article 90, alinéa 1, de la Constitution, qui stipule que chaque parlementaire représente la Nation entière et non des intérêts particuliers, l'Honorable Mpako Ngoma rejette catégoriquement le ton condescendant qu’aurait employé à son égard le Secrétaire général qui lui aurait parlé comme à son fils. "Je demeure dans les rangs du parti par respect de la discipline, mais je refuse d'apposer ma voix à des lois qui fragilisent l'image du fondateur de notre parti, lequel est également le Président de la République, que je soutiendrai aujourd'hui comme demain, y compris pour ses mandats futurs", déclare-t-il avec une clarté qui force le respect.
Ce discours n'est pas anodin. En s'opposant potentiellement à un projet de loi controversés, l'élu de Mékambo expose sa position à des risques majeurs : sanctions internes au sein de l'UDB, marginalisation politique, voire exclusion du parti au pouvoir. Dans un Gabon où la cohésion des forces pro-présidentielles est souvent invoquée pour justifier l'unité, une telle dissidence pourrait inspirer d'autres parlementaires réticents, fragilisant la majorité à l'Assemblée nationale.
Les conséquences de cette posture courageuse pourraient s'étendre bien au-delà du cercle partisan. Elle ravive le débat sur l'indépendance des élus face aux appareils politiques, rappelant que la représentation nationale prime sur les hiérarchies internes. Reste à savoir si cette voix solitaire sera isolée ou si elle annonce une fracture plus large au sein de l'UDB.
