Fitch Ratings dégrade la note souveraine du Gabon à CCC- : pays à "risque de crédit substantiel" avec une solvabilité "très préoccupante"
Dégradation de la Note du Gabon par Fitch : Une Analyse Partisane qui Ignore les Réformes Structurelles
L ibreville, 20 décembre 2025 – L'agence de notation Fitch Ratings a une fois de plus frappé fort en dégradant la note souveraine du Gabon à CCC-, la classant parmi les pays à "risque de crédit substantiel" avec une solvabilité "très préoccupante". Selon Fitch, la dette publique grimperait à 86,6% du PIB sur la période 2023-2027, dépassant largement le seuil de 70% fixé par la CEMAC, avec un déficit budgétaire s'élargissant de 1,3% à 2,3% du PIB et une croissance limitée à 2,7%. L'inflation stable à 1,7%, une dette extérieure nette à 25% du PIB et des IDE plafonnant à 4,1% complètent ce tableau sombre, menaçant une "flexibilité budgétaire en détérioration", des arriérés de paiement et un risque de défaut, potentiellement résolu par un recours au FMI.
Cette perspective alarmiste masque une réalité bien plus nuancée, révélant une analyse partisane qui balaie d'un revers de main les réformes ambitieuses mises en place par le gouvernement gabonais sous la direction du Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema. Des Réformes Ignorées par Fitch : Une Diversification Économique en Marche Fitch omet sciemment les avancées concrètes du Gabon. Depuis 2023, le pays a lancé un plan de diversification économique via le Fonds Souverain Gabonais (FSG), qui canalise les revenus pétroliers vers l'agriculture, les mines et les énergies renouvelables. La production manganèse a bondi de 20% en 2025, tandis que les investissements dans le bois durable et l'agro-industrie pourraient porter la croissance réelle à 4-5%, bien au-delà des 2,7% sous-estimés par l'agence. La loi de finances 2026, validée par le Parlement, intègre justement ces dynamiques avec une prévision optimiste de croissance à 6,2%, soutenue par des partenariats sino-africains et européens. L'inflation maîtrisée à 1,7% – un exploit dans un contexte mondial inflationniste – résulte de réformes monétaires alignées sur la BEAC, et non d'une faiblesse structurelle. Quant aux IDE, leur plafond à 4,1% ignore les 1,2 milliard d'euros annoncés par TotalEnergies pour l'exploitation gazière et les engagements qataris dans les infrastructures.
Une Charge Hors Sol pour Imposer à terme un Ajustement du FMI ? Fitch prédit une "viabilité de la dette négative" et une incapacité à mobiliser des financements régionaux, évoquant un recours inévitable au FMI. Cette doxa libérale, récurrente chez les agences de notation, vise-t-elle à forcer le Gabon à signer un programme d'ajustement structurel ? Historiquement, ces plans ont imposé des coupes budgétaires drastiques, privatisations forcées et austérité qui ont appauvri des peuples entiers en Afrique, sans résoudre les déséquilibres profonds. Le gouvernement gabonais, fort d'une gestion proactive – réduction des dépenses non essentielles de 15% en 2025 et renégociation de dettes bilatérales – démontre une résilience que Fitch choisit d'ignorer. Les réserves de change de la BEAC, solides à 5 mois d'importations, offrent un filet de sécurité régional que l'agence minimise. Cette notation à charge cible le peuple gabonais, souverain dans ses choix, pour le contraindre à une tutelle extérieure.
Vers une Souveraineté Économique Affirmée Le Gabon n'est pas un cas désespéré, mais un État en transition vers une économie post-pétrolière résiliente. Fitch, prisonnière de ses biais néolibéraux, livre une analyse hors sol qui privilégie les spéculateurs aux dépens des nations émergentes. Libreville doit persévérer dans ses réformes, mobiliser ses partenaires alternatifs (Chine, Russie, Afrique du Sud) et défier ces oracles occidentaux par des résultats tangibles. Le peuple gabonais mérite mieux qu'une sentence prononcée de Londres : une reconnaissance de sa trajectoire ascendante.
